Ron Arad, no discipline

Ron Arad
Chez UX-Republic, nous pensons que la créativité, le design, l’intelligence du rapport homme/objet se trouvent bien evidemment sur les applications, les sites web.
Mais nous sommes convaincu que l’inspiration se trouve à chaque coin de rue : sur une signalétique, un objet du quotidien où un immeuble.
Nous sommes aussi extrêmement sensible à l’art non-appliqué à une problématique client, car il est un électron libre qui va explorer des voies encore inconnues. C’est pour cela que chaque mois nous visitons lors de nos UX-DAYS une exposition sur l’architecture, l’art Brut, la pop culture, le design objet, la typographie….
Pour continuer cette démarche nous avons crée cette collection des grands designers/artistes qui nous inspirent au quotidien dans nos problématiques clients.

Ron Arad, designer, architecte et artiste

> Qui n’a jamais rêvé de posséder un objet unique chez lui ?

Ron Arad est un designer londonien, né à Tel-Aviv en 1951. Ron Arad a étudié à la Jerusalem Academy of Art, puis à l’Architectural Association School of Architecture, à Londres. Il commence à être reconnu dès les années 1980, et fonde en 1981 son premier studio, One Off Ltd, avec Caroline Thormann. Ils se lancent alors dans la production artisanale de meubles originaux, fabriqués pour la plupart en tôle d’acier soudée. Il considère le design comme un art à part entière.

  • 1981 : Il fonde son premier studio One Off Ltd avec Caroline Thormann.
  • 2008 : il conçoit le Musée du Bauhaus à Tel-Aviv.
  • 2010 : il a également conçu le Design Museum Holon.
> Des créations sous toutes les formes

En parallèle, Ron Arad continue de créer pour l’industrie en collaborant avec de grands éditeurs (Vitra, Fiam, Kartell,…) effaçant les frontières entre art et design, il cherche à désorienter l’utilisateur en introduisant une incertitude quant à l’utilisation d’un objet.  Les formes peu lisibles de ses créations qui ressemblent à priori plus à des sculptures, poussent l’utilisateur à les “affronter” afin de les transformer en pièces de mobilier.
Peu intéressé par la production en série, Ron Arad réalise essentiellement des objets uniques, qui s’astreignent de toute visée utilitaire. Ces meubles-sculptures produits en série limitée sont vendus à prix d’or. Certaines de ces pièces de studio deviennent des produits industriels (ce fut le cas notamment pour son étagère Bookworm originellement en acier puis fabriquée en plastique par Kartell.) 
Il a également oeuvré en tant qu’architecte  et dessinateur pour près d’une trentaine de lieux.  En 2008, il conçoit le Musée du Bauhaus à Tel-Aviv. Il a également conçu (avec Bruno Asa) le Design Museum Holon. Inauguré en 2010, ce dernier est le premier musée israélien consacré au design. 

> Un artiste complet

Ces pièces sont nommées « one-offs », car ce sont des pièces uniques: Ron Arad attachant une grande importance au caractère unique ou limité de ses œuvres. (One Off étant également le nom de sa première entreprise.) Il utilise des technologies et des matériaux avec des modalités et des formes tout à fait nouvelles. Manipulation, transformation et expérimentation sont les maîtres mots de l’esprit de ses créations. 

fauteuil Rover

1981, Le fauteuil Rover 

bookworm

1993, l’étagère Bookworm qui est maintenant fabriquée en plastique

la chaise Tom Vac

1999, La chaise Tom Vac

Les autres pièces ayant contribué à sa renommée sont le “Big Easy” (1988/89), “peu lourd” (1991), et, en 2000, le «Victoria & Albert” chaise. Grâce à ses choix de matériaux, de main-d’œuvre, de techniques de fabrication, et de formes inhabituelles, Ron Arad a su s’imposer dans le paysage mobilier, aussi bien qu’immobilier.

> Une influence

Il a créé des pièces en déséquilibre, avec un esthétisme parfois dérangeant et pas toujours fonctionnel. Il bouscule les codes habituels du design pour imaginer une autre façon de voir les choses: Il a d’ailleurs baptisé sa rétrospective “No Discipline” car son travail n’est ni de l’architecture, ni du design, ni de l’art. C’est les trois à la fois. A travers ses oeuvres, il exprime sa liberté d’expression. De plus, Ron Arad est allé très loin dans l’expérimentation. Il s’est interrogé sur l’impact du design dans la société en se demandant comment réinventer les meubles à travers un prisme moins technique. Quand on regarde ses oeuvres brutes du début de sa vie jusqu’à aujourd’hui, on se rend compte qu’elles sont en quelque sorte le reflet de la société, en perpétuel mouvement et innovation.

“Le design qui m’excite le plus, c’est celui que je n’ai pas encore vu.”

Lisa Grandclement, UX-Activist @UXRepublic