Rencontre avec Adrien, UX Designer chez UX Republic.

 


Aujourd’hui, vous allez découvrir le portrait d’Adrien. Un jeune homme curieux de tout, calme et qui possède de nombreuses passions ! Au fil de notre échange, j’ai découvert son profil atypique, un designer scientifique qui aime creuser les sujets et lier les connaissances qu’il possède entre elles.


Hello Adrien, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis arrivé chez UX Republic il y a trois ans en tant qu’UX Designer. Depuis le début de l’année 2022, je suis également formateur au sein du centre de formations d’UX Republic.

Quel a été ton parcours d’études pour en arriver à devenir UX Designer ?

J’ai passé un Bac scientifique, sciences de l’ingénieur avec une option arts appliqués. À la suite de ce Bac, j’ai fait un DUT en sciences et génie des matériaux, toujours avec une option en arts appliqués. Le matin j’étudiais les matériaux et l’après-midi, je faisais de l’art appliqué. On avait régulièrement des projets en commun où on construisait des produits technologiquement viables, avec des concepts poussés.

J’avais envie de pousser sur la partie concept donc j’ai poursuivi mon parcours sur une licence professionnelle en alternance en design de produit et packaging.
J’ai fait mon alternance au sein de l’agence “Entreautre” où j’ai commencé à faire du produit industriel et de la petite édition d’objets.

Après cette expérience, j’étais intéressé d’aller plus loin dans la partie créative et vers l’utilisateur. Du coup, j’ai passé un Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués (DSAA) en design de produit avec une option en design d’interaction.

Tu aimes bien les options 🙂

Oui 🙂 à chaque fois il y a une option et souvent la seule proposée en France ! Par exemple, ce DSAA est le seul à être en alternance.

J’ai travaillé pour une entreprise spécialisée dans la commercialisation de meubles où je devais dessiner des accessoires et éléments de cuisine et salle de bains (des façades, des vasques). Donc très orienté produit. Et dans mon DSAA, je faisais des produits interactifs donc je commençais à travailler avec des UX-UI. On faisait des projets communs.

Du coup, à la fin de tes études, tu avais encore très peu touché à l’UX-UI ?

À ce moment-là, je l’avais vu un petit peu lors de mon DSAA mais après on travaillait sur le service design de manière générale.

Quel chemin as-tu emprunté lors de ton entrée dans le monde du travail ?

J’ai travaillé en tant que freelance, (là où j’ai fait mon alternance) et pour une agence de design de services qui s’appelle Nod-A. Je faisais des ateliers pour des entreprises à Lyon principalement et souvent des sprints design. J’avais le rôle de facilitateur et d’UX designer.

Après cette période de freelance, j’ai rencontré des personnes d’une société française de télécommunications qui ont été intéressées par mon profil hybride pour un poste à Paris. La mission était autant côté IOT que côté objet. Je dessinais donc des téléphones et des packagings. Et en parallèle, je facilitais des ateliers d’idéation. Après deux ans, j’avais envie de voir plein de choses et ne pas rester dans une seule entreprise. Le côté consultant me plaisait donc je suis arrivé chez UX Republic.

Quelles missions t’ont été confiées chez UX Republic depuis ton arrivée ?

J’ai travaillé sur différentes missions.

J’ai commencé par une mission pour Publicis où j’ai travaillé chez un constructeur automobile français avec la collaboration de Relax Media.
C’était un projet curieux et intéressant car j’étais entouré de personnes qui construisaient des voitures, des personnes qui produisaient du contenu journalistique et des personnes chez Publicis qui géraient l’expérience digitale. Ensuite, j’ai travaillé pour une entreprise internationale spécialisée dans les produits du tabac. J’ai moins aimé la portée de l’entreprise qui me gênait un peu mais la mission m’a beaucoup plu.
Mon objectif était de les aider sur la cartographie de processus. Je travaillais avec des équipes de logistique directement.

Ma mission dans une entreprise de gestion des ressources des collectivités et industries a quant à elle duré deux ans et demi. J’ai intégré un laboratoire d’innovation en pleine construction au sein d’une équipe de 3 personnes (le responsable du lab, un alternant data scientist et moi-même). Il y avait tout à faire et, au fur et à mesure, l’équipe s’est étoffée. Puis, il y a eu des rachats, un changement de stratégie et donc le lab a lui aussi changé d’identité.

Quel a été ton rôle au sein de cette organisation ?

Je les ai accompagnés sur les initiatives de produits digitaux : aller récolter le besoin, faire les ateliers et créer les premières maquettes. Au début, nous étions des accélérateurs de projets en région. Nous étions une entité nationale qui allait dans les régions pour creuser le besoin et voir si après le projet pouvait être lancé en interne. Après, nous avons travaillé pour la partie nationale avec des besoins bien plus spécifiques.

Du coup, tu as travaillé sur des problématiques très diverses ?

Oui, j’étais un designer à tout faire et c’est ce qui me plaisait, le fait d’être transverse.

À la suite, où le vent t’a-t-il porté ?

Je suis passé dans une entreprise de développement, d’édition et de distribution de jeux depuis juin. Je travaille sur la création d’un site interne accessible aux collaborateurs. La mission touche à plein de choses, dont de la stratégie. Et c’est la première fois où j’ai un périmètre aussi large, à l’international. C’est un véritable tremplin car j’anime des ateliers internationaux pour la première fois.

Est-ce qu’il y une typologie de projet qui t’intrigue et pour laquelle tu aimerais travailler ?

Ce n’est pas quelque chose que j’avais identifié à la base mais je me suis rendu compte que ça avait son importance. Dans l’entreprise de gestion des ressources des collectivités et industries, je travaillais sur des questions écologiques, auxquelles je suis sensible, ça m’a motivé. Donc, pour répondre à ta question, je dirais œuvrer pour l’environnement ou pour le côté social. Mais c’est vrai que ce sont des problématiques qu’on peut retrouver partout. Par exemple, dans l’entreprise de développement, d’édition et de distribution de jeux, il y a beaucoup de collaborateurs et des challenges de communication très forts entre studios. Je me dis que l’intranet sur lequel je travaille va leur permettre d’accéder à toutes les ressources, à de l’aide et à des outils. Donc j’y retrouve mon compte en travaillant pour le bien-être des employés d’une entreprise.

Chez UX Republic, comme tu nous disais au début de notre échange, tu fais partie du collectif des formateurs du centre de formation.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir formateur ?

Je l’ai fait pour évoluer sur les bases de la partie théorique. Le rôle de formateur m’a permis de me mettre à niveau sur des notions où j’avais la pratique mais pas la théorie. Il me manquait l’histoire et le pourquoi. Aujourd’hui, ça m’aide beaucoup pour présenter des méthodes et être pédagogue avec les personnes avec lesquelles je travaille.

Est-ce que tu peux nous en dire plus sur le déroulé type d’une formation ?

En parallèle de la partie théorique, on mène un projet fil rouge avec les participants. Donc on a le rôle de formateur mais en même temps on les guide sur un projet fictif qui permet d’expérimenter le sujet.

Qu’est ce que tu aimes le plus dans ton quotidien ?

J’ai toujours aimé visualiser ou rendre visible la complexité. D’ailleurs c’est la phrase qui a marqué la personne avec qui j’ai passé mon entretien dans l’entreprise de gestion des ressources des collectivités et industries ! J’adore creuser un sujet et après le représenter simplement et le rendre tangible pour que d’autres personnes puissent le comprendre. C’est vraiment ce qui me plaît et me motive dans le métier.

Adrien, on a bientôt fini notre petit échange. Avant de nous quitter, j’aimerais te poser quelques questions rapides :

La première question, si tu devais choisir entre : UX Design, UI Design ou User Research ?

J’adore être transverse, donc je vais avoir du mal à choisir. D’ailleurs dans ma mission actuelle, je suis vraiment catalogué comme UX Designer et j’ai souvent envie de creuser et d’aller voir les autres pôles.Du coup, je choisirais UX car, à mon sens, c’est le plus transverse. Tu es entre la User Research et l’UI design.

Tu m’as confié t’être auto-formé à Sketch et Figma, est-ce que tu as un outil préféré ?

Figma sans hésitation. C’est complet et agréable à utiliser.

Musique ou pas musique quand tu travailles ?

J’ai mes phases de musique. J’ai toujours aimé la musique, j’ai été musicien du coup j’aime bien. Tout va dépendre de la phase dans laquelle je me trouve dans la mission.
Des fois, je vais avoir besoin d’écrire des choses donc je vais avoir besoin d’un son de fond. Alors que des fois, lors de la phase d’UI par exemple, je vais écouter un podcast.

Tu aurais un podcast à nous conseiller ?

J’écoute souvent le podcast produit par France Inter “Le code a changé” de Xavier de La Porte, d’ailleurs j’aime beaucoup ce que fait ce journaliste.

Le dernier que j’ai écouté portait sur la modération sur les réseaux sociaux. Donc très intéressant car on en apprenait plus sur tout le business qu’il y a derrière. Ça répondait à plusieurs questions comme, par exemple, qu’est-ce que ça veut dire “modérer”, comment protéger les gens de la modération, quels sont les sujets touchés, comment détecter qu’une information est mauvaise et le pourquoi.
Le podcast est vraiment bien construit, sous forme d’interview avec un découpage en fonction de ses réflexions.

J’écoute aussi beaucoup des FloodCasts, qui font interagir des personnes de l’univers de Youtube, des anciens du Studio Bagel qui font des sketchs avec des gens qui font du stand up, des humoristes, des acteurs, des streamers de jeux vidéo.

J’aime aussi écouter des podcasts sur des affaires policières et sur le développement personnel.

Un livre, un film ou un documentaire sur le digital qui t’a marqué et que tu conseillerais ?

J’ai vu récemment la dernière saison de “Love, Death and Robots” sur Netflix, qui est juste folle je trouve. Je retrouve le même effet que Black Mirror, avec ces sujets sous-jacents qui nous font réfléchir. Et des fois c’est aussi des claques visuelles !

Est-ce que tu as un designer ou un collectif de designer que tu suis sur les réseaux sociaux ?

Mon artiste préféré, que je trouve inspirant, c’est Tomás Saraceno. D’ailleurs, il y a un épisode sur lui dans “Le code à changé”. C’est un artiste qui travaille beaucoup avec l’univers scientifique. Il a plusieurs idées dans ces projets ; il parle du concept de l’Aerocène. Il part du postulat que la Terre est majoritairement de l’air et que la nouvelle ère humaine doit peupler cet espace là. Il va donc chercher des moyens pour occuper cet espace. C’est aussi un artiste qui travaille avec le M.I.T. et qui s’est demandé comment modéliser une structure de toile d’araignée. Il s’est rendu compte que ça n’avait jamais été fait et donc il a remis beaucoup de choses en question sur la manière dont on représente une araignée. Je trouve que son travail est beau et profond, c’est très intéressant.

Adrien, nous avons fini ! Encore merci pour notre échange ! Souhaites-tu ajouter quelque chose qu’on n’aurait pas abordé ?

Non pas spécialement, je pense qu’on a vu beaucoup de sujets. Il y a tellement de choses qu’on pourrait dire encore mais je pense qu’on a parlé de l’essentiel !

Si tu veux, on pourra faire une deuxième partie pour parler de toutes tes passions !

On pourra 😉

 

 


Sources images : https://undraw.co/illustrations

Alexa Cuellar, UX Designer @UX-Republic

 


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