Dans cet interview, vous allez découvrir le portrait de Léa, une jeune femme pétillante, réfléchie et avenante. Des qualités qui lui permettent au quotidien, dans son métier d’UX Researcher et Designer, d’être proche des utilisateurs de son produit, mais aussi de son équipe.
Autodidacte, elle s’est formée auprès de ses pairs. Aujourd’hui, elle porte fièrement son rôle de Product Designer au sein de sa mission chez Groupama où elle a l’ambition d’aller toujours plus loin dans la conception du produit qui lui a été confiée.
Partons à sa rencontre pour découvrir son parcours, sa mission chez Groupama et les sujets qui la passionnent.
Hello Léa, peux-tu présenter ton parcours en quelques mots ?
Je suis arrivée chez UX Republic en septembre 2021, déjà bientôt deux ans ! À l’origine, j’étais plutôt UX Researcher et Designer, mais depuis mon arrivée chez UX Republic, j’évolue sur un poste de Product Designer dans ma mission chez Groupama. C’est un profil qui me plaît, c’est intéressant le fait d’être à 360°C.
Sur quoi porte ta mission chez Groupama ?
Je travaille sur le périmètre sinistre, qui se divise en deux :
– la partie métier avec les gestionnaires des sinistres qui prennent les déclarations au téléphone ou depuis l’espace client. Ils vont ensuite gérer et effectuer le traitement de ces sinistres.
– la partie client avec les parcours de déclaration de sinistre depuis l’espace client Groupama.
Léa, nous allons faire un petit retour en arrière avant d’aborder en détail ta mission.
Quel a été ton parcours scolaire pour en arriver à devenir UX-UI Designer ?
J’ai suivi un cursus avec une spécialisation en marketing digital dans une école de management (à l’EMLV – Ecole de Management Léonard de Vinci, à la Défense). À la fin de mes études, j’avais un profil de chef de projet digital / PPO / BA, avec à l’esprit les méthodologies agiles.
Tu as donc intégré le monde du travail avec ce profil orienté gestion de projet ; comment s’est enclenché le virage vers l’univers du design ?
J’ai ensuite intégré une entreprise de conseil où j’étais spécialisée dans ces domaines de gestion de projet. Mais, sur certaines missions, j’étais amenée à travailler auprès d’UX-UI designers. On peut dire que je suis tombée amoureuse de ce métier en les voyant de près travailler sur les projets.
Peux-tu nous expliquer comment s’est passée la transition entre ces deux rôles ?
Lors d’une de mes missions, j’ai intégré le Design Thinking Lab d’Enedis où j’étais entourée de designers et de chefs de projet digitaux. Je suis montée en compétence sur le terrain grâce aux UX designers avec qui je collaborais. Et d’ailleurs je les remercie car c’est grâce à eux si j’en suis là maintenant !
Qu’est-ce qui t’a attiré et qui t’attire aujourd’hui dans le métier d’UX designer ?
Toute la sphère créative qu’il y a derrière le poste. Les missions, les tâches, les ateliers et les méthodologies ne sont jamais les mêmes. On s’adapte en fonction du besoin. Aussi, le fait qu’on puisse améliorer le quotidien. J’adore travailler sur les outils métier. Aujourd’hui, on passe tous la plupart de notre temps au travail donc j’ai à cœur d’améliorer le quotidien d’un employé. On s’intéresse au métier de la personne donc il y a également un fort intérêt pour le produit.
Justement, dans ton quotidien, quelles sont les tâches que tu apprécies le plus ?
La réponse la plus évidente c’est que j’aime tout ! Comme je disais, ce que j’aime dans ce métier c’est qu’il y a plein de choses différentes, c’est très varié même au sein d’un projet. Mais c’est vrai que j’aime particulièrement être proche des utilisateurs donc je dirais la partie recherche mais aussi la partie analyse qu’il y a ensuite. De plus, depuis que j’ai commencé à m’intéresser à l’Atomic Research, je compile datas et recherche.
Tu es donc arrivée chez UX Republic en septembre 2021, qu’est-ce qui a orienté ton choix ?
Le fait que l’agence de conseil pour laquelle je travaillais représentait tous les métiers et, comme je ne viens pas initialement de l’univers du design, il se posait souvent la question de ma légitimité. J’ai trouvé qu’il était compliqué de se faire une place au milieu de designers natifs. En intégrant UX Republic, je projetais d’être entourée de personnes qui seraient intéressées par les mêmes choses que moi et de pouvoir intégrer des missions qui me correspondent. Il y a une vraie communauté, du partage et nous sommes entourés de designers. On découvre les spécialités de chacun donc on sait vers qui on peut se tourner si on a une question.
Tu évoques la notion de partage, chère à UX-Republic. Je sais que tu as pris de belles initiatives ces derniers mois, notamment en animant une masterclass, est-ce que tu peux nous en dire plus ?
J’ai effectivement pris en main une masterclass sur l’Atomic Research avec deux autres collaborateurs de l’agence. Nous avions tous les trois une mission qui gravitait autour de ce sujet. Trois grandes parties ont rythmé notre présentation : la théorie, la mise en place et l’utilisation de la méthodologie.
Dans ta mission chez Groupama, j’imagine que c’est un des sujets que tu portes. Est-ce que tu peux nous partager comment la mise en place s’est faite ?
Chez Groupama, un des enjeux était de trouver l’outil qu’on allait utiliser car nous n’avions qu’à notre disposition la suite Microsoft. On a donc travaillé sur Sharepoint. Assez improbable au début mais finalement c’est faisable ! Une fois le temps de mise en place pour créer une bonne base cohérente, on a pu extraire des données à analyser avec Power BI. On a aussi fait quelques tests avec ChatGPT sur l’analyse de la data utilisateurs et c’était vraiment surprenant !
Avant Groupama, tu as travaillé chez Covéa où tu as également mis en place une méthodologie d’Atomic Research. Peux-tu nous expliquer le cheminement vers sa mise en place ?
Le projet était très orienté recherche où il fallait faire une analyse sur l’utilisation des outils bureautiques et la communication en interne. J’ai fait 60 interviews utilisateurs en un mois et demi donc je confirme que les outils d’Atomic Research m’ont beaucoup aidé ! J’ai rencontré des métiers complètement différents mais qui ont parfois les mêmes besoins.
Est-ce que tu as une petite fierté vécue en mission que tu aimerais nous partager ?
Depuis mon arrivée chez Groupama, nous avons réussi à faire évoluer les choses par rapport aux méthodologies UX et à l’organisation. Par exemple, avant, les US étaient très détaillées et décrites au mot près avant la réalisation des maquettes. Nous n’avions pas de marge de manœuvre et ce n’était pas intéressant. Petit à petit, nous avons évangélisé sur nos méthodes et aujourd’hui nous sommes intégrés en amont donc c’est plus gratifiant et confortable.
Est-ce qu’il y a une initiative que tu aimerais enclencher dans ta mission ?
Toute la partie UX writing car je travaille sur la refonte des parcours de déclaration de sinistre. Je me rends compte qu’il y a des problématiques autour des mots utilisés pour accompagner un client.
UX Republic propose une formation UX writing, est-ce que tu as eu l’occasion de te former ?
J’ai suivi la formation où on aborde beaucoup d’éléments théoriques. Et je me dis qu’il faut maintenant qu’on essaye car il n’y a que comme ça qu’on arrive à faire les choses. Du coup, j’essaie d’insuffler tout cela chez Groupama en organisant des ateliers pour définir la voix et le ton que l’on veut utiliser.
As-tu suivi d’autres formations depuis ton arrivée chez UX Republic ?
J’ai suivi la certification Scrum Product Owner et la formation “Les fondamentaux de l’UX”.
Si on part un peu dans le futur, dans l’optique d’une nouvelle mission, pour quel secteur d’activité aimerais-tu concevoir des interfaces ?
Je ne suis pas fermée aux secteurs d’activité, j’ai surtout une préférence pour les outils métiers internes. Il y a beaucoup de secteurs que je ne connais pas qui pourraient être intéressant à tester, comme la santé.
Léa, nous avons bientôt fini notre échange, avant de nous quitter j’aimerais te poser quelques questions rapides :
UX Design, UI Design ou User Research ?
Difficile comme question, mais je choisis la User Research.
Sketch, Figma, Adobe XD, Airtable, Notion, Sharepoint, … ?
Figma, le super allié du design mais aussi du researcher. C’est un outil complet qui évolue avec nos besoins.
Musique ou pas musique quand tu travailles ?
J’adore mais uniquement quand je suis en phase de production de maquettes car ça me motive. Alors que pendant la partie recherche, j’ai besoin de concentration et de silence.
Je mets souvent en arrière plan les lives Twitch de Basti UI. J’ai l’impression de travailler à côté de lui dans son open-space et être dans la même ambiance que lui. Et puis, comme il vient de la partie UI c’est intéressant de regarder ce qu’il fait.
https://www.youtube.com/@BastiUi
J’écoute aussi les épisodes du podcast “Parlons Design” car ce sont des formats courts qui se prêtent bien à la journée au travail, souvent rythmée par des réunions. Étant donné que cela dure qu’une quinzaine de minutes, je suis sûre de pouvoir finir mon épisode.
https://www.youtube.com/channel/UC9JXfFEpZI32crsIpbVPYrw
Un livre, un film ou un documentaire sur le digital qui t’a marqué et que tu conseillerais ?
En ce moment, je suis dans ma bulle de l’UX writing donc je conseillerai le livre UX writing – le guide de la Microcopie.
Un designer que tu suis sur les réseaux sociaux ?
Basti UI : j‘aime son contenu et notamment le fait qu’il parle beaucoup de l’actualité et des nouveautés. Il les analyse et nous permet d’en parler. J’aime bien aussi les profils qui travaillent sur l’Atomic Research, comme Daniel Pidcock.
Léa, nous avons fini ! Encore merci pour notre échange ! Souhaites-tu ajouter quelque chose qu’on n’aurait pas abordé ?
Si je peux ajouter une dernière chose par rapport à l’UX writing, c’est que je pense que notre rôle est de prouver l’importance du contenu qu’on manipule dans nos produits. Et ce contenu c’est l’UX writing donc il est nécessaire d’être sensibilisé, de se former et d’évangéliser la méthodologie auprès de nos clients.
Alexa Cuellar, UX Designer chez UX-Republic