L’évolution de la relation entre AI LLMs, les moteurs de recherche et le SXO

Dans cet article, je vous propose de découvrir une vision d’ensemble sur l’évolution des moteurs de recherche grâce aux chatbots. Vous verrez également les bénéfices que cela apporte pour les utilisateurs en termes de SXO à travers les objectifs, les fonctions, les sources de données, les interactions, les sorties, la précision et la fiabilité des outils actuels. 

Design by Freepik 

Définissons d’abord quelques concepts pour faciliter la lecture de cet article :

  • Les moteurs de recherche sont des logiciels qui permettent de trouver l’information recherchée en ligne à l’aide de mots ou de phrases clés.
  • AI LLMs ou en français les grands modèles linguistiques d’IA (encore appelés chatbots) sont un type de programme d’intelligence artificielle capable, entre autres tâches, de reconnaître et de générer du texte.
  • Le SXO peut être défini comme le mariage entre le SEO (Search Engine Optimization) et l’UX (User eXperience). Par conséquent, ce concept associe les optimisations pour les moteurs de recherche aux stratégies visant à améliorer l’expérience de l’internaute.

 

Quels sont les objectifs et les fonctions de ces outils ?

Les moteurs de recherche :

  • sont conçus pour explorer, analyser, indexer et restituer des informations récupérées sur le web.
  • fournissent des liens pertinents par rapport à la requête d’un utilisateur vers des pages web, des documents, des images, des vidéos, etc.

Les Grands modèles linguistiques d’IA :

  • sont conçus pour générer un texte semblable à celui d’un humain sur la base des données qu’ils reçoivent.
  • répondent à des questions.
  • rédigent des contenus.
  • peuvent faire des suggestions. 
  • aident à accomplir des tâches.
  • n’effectuent pas de recherche sur le web à l’origine de leurs conception.
  • sont des fournisseurs et modèles de LLMs populaires tels que : 
    • OpenAI (GPT-3.5/4 Turbo) – peut accéder à internet mais uniquement pour la version Plus ou Entreprise de GPT-4.
    • Anthropic (Claude Instant AND Claude 2) – ne peut pas accéder à internet.
    • Meta (Llama 2 70b) – ne peut pas accéder à internet.
    • Google (PaLM 2) –  peut accéder à internet.

 

D’où proviennent les données de ces outils et quelles sont leurs sources ?

Les moteurs de recherche :

  • parcourent et indexent continuellement le web.
  • ont les dernières informations disponibles sur un sujet, à conditions que le contenu soit indexable et indexé.

Les grands modèles linguistiques d’IA :

  • sont formés sur un grand ensemble de données.
  • s’appuient sur les données sur lesquelles ils ont été formés en dernier.
  • ne disposent pas d’informations en temps réel quand ils n’ont pas accès à internet.
  • ne sont pas constamment formés sur de nouveaux ensembles de données.

 

Quelles sont les interactions possibles avec ces outils ?

Les moteurs de recherche :

  • offrent principalement une interaction à sens unique : vous saisissez une requête et le moteur de recherche vous fournit des liens pertinents vers des contenus susceptibles de répondre à vos besoins d’information, et maintenant avec les résultats conversationnels de Google et Bing.

Les grands modèles linguistiques d’IA :

  • sont conçus pour des interactions plus conversationnelles.
  • peuvent s’engager dans un dialogue en va-et-vient. 
  • peuvent générer du texte en fonction du contexte.

 

Qu’est ce que l’on obtient en sortie de ces logiciels ?

Les moteurs de recherche :

  • fournissent des liens ou des références à des sources externes. Les utilisateurs doivent cliquer sur les sources et les lire pour trouver les réponses précises souhaitées.
  • présentent des résultats plus actuels, mieux contextualisés, mieux classés, ainsi qu’une meilleure identification et filtrage du spam. En somme, on retrouve une expérience de recherche plus complète, plus informative et plus personnalisée depuis :
    • La SGE (Search Generative Experience) et l’incorporation d’un modèle de langage étendu (LLM).
    • Bing avec la nouvelle génération d’OpenAI (dernière version de Open AI’s ChatGPT 4).

Les grands modèles linguistiques d’IA :

  • fournissent un texte généré en guise de réponse et même des images, des sons (paroles et/ou instruments de musique).
  • présentent un format cohérent et lisible par l’homme.
  • ont une qualité qui peut être discutable et qui dépend grandement des instructions données par l’utilisateur (prompt).

 

Quelle est la fiabilité et la précision des outils ? 

Les moteurs de recherche :

  • fournissent des liens directs vers les sources, ce qui permet aux utilisateurs de vérifier l’exactitude des informations.
  • présentent un ordre et une visibilité des résultats qui peuvent être influencés par divers algorithmes et stratégies SXO.
  • sont capables de fournir des réponses plus complètes et plus informatives aux requêtes de recherche de leurs utilisateurs avec les LLMs. Les progrès de ces derniers pourraient entraîner un déplacement des parts de marché vers les moteurs de recherche, alimentés par les meilleurs des grands modèles linguistiques d’IA. Bing reste toutefois encore loin derrière Google.

Les grands modèles linguistiques d’IA :

  • présentent des risques d’inexactitudes et d’erreurs dans les réponses ; en particulier s’ils n’ont pas été formés sur des données récentes.
  • peuvent être trompés par la désinformation et/ou propagande.
  • propose un déploiement qui peut-être coûteux en termes de calculs.
  • peuvent ne pas comprendre le contexte des pages web aussi bien que les humains (d’où les récentes recherches autour de l’Infini-Attention de Google : voir l’article).

 

Conclusion

Les LLMs

Les LLMs n’ont pas encore d’impact significatif sur le marché des moteurs de recherche. Celui-ci n’est pas menacée par les technologies des LLMs, toutefois elle pourrait éventuellement le déstabiliser . Google continue de dominer le marché mondial des moteurs de recherche (à 90%). Cependant, les grands modèles linguistiques de l’intelligence artificielle vont continuer à révolutionner l’industrie des moteurs de recherche à l’avenir. Finalement, ces deux technologies sont clairement complémentaires puisque les grands modèles linguistiques d’IA auront toujours soif d’informations fraîches, dans le but d’être plus performants. C’est justement la raison d’être des moteurs de recherche d’être capable d’alimenter en informations leurs LLMs. 

  • En termes d’informations actualisées :
    • Les moteurs de recherches permettent l’accès aux informations.
    • Les LLMs utilisent les informations actuelles si elles en ont l’accès.
  • En termes de profondeur et d’étendue :
    • Les moteurs de recherche fournissent une gamme de sources, mais certains LLMs comme PALM2 et Google Gemini fournissent des sources d’où ils obtiennent leurs informations. 
    • Les LLMs fournissent des réponses rapides pour une recherche approfondie, mais aussi divers points de vue sur un sujet spécifique.
  • En termes d’utilisation : 
    • Les moteurs de recherche sont essentiels pour la recherche, les actualités et la découverte d’informations.
    • Les LLMs sont parfaits pour l’IA conversationnelle, le codage, le tutorat et la génération de contenus.

Les grands modèles linguistiques de l’intelligence artificielle sont utilisés par les moteurs de recherche pour améliorer leur résultats puisque l’avenir de la recherche est certainement hybride. Cependant, il est très improbable qu’ils remplacent les moteurs de recherche. 

Le SXO

Et le SXO dans tout ça ? Pour moi, cela correspond à la capacité à comprendre comment les moteurs de recherche intègrent les grands modèles de langage de l’intelligence artificielle dans leurs algorithmes de base, dans le but de mieux contextualiser leurs résultats de recherches. Cela revient à dire qu’en tant que SEO, nous devons de plus en plus faire la part belle à l‘expérience utilisateur en prenant en compte le parcours de l’utilisateur depuis le moteur de recherche. Il est également important de mieux y intégrer les intentions de recherches à chaque étape de sa recherche, qu’elle soit informationnelle, navigationnelle, commerciale ou transactionnelle. 

 

 

Rossitza Mavreau, Lead Traffic Manager SEO SEA Analytics chez UX-Republic