Tu me disais tout à l’heure que tu avais la double casquette UX – UI, où as-tu appris les méthodes UX – UI ?

Beaucoup d’autoformation car, avant d’arriver chez UX Republic, j’étais en agence de communication pendant plusieurs années, et c’est à ce moment-là que les logiciels ont commencé à évoluer.

Je me souviens, à l’époque, on avait suivi une formation pour passer sur Sketch. C’est à ce moment-là qu’on a fait la transition au terme “UI Designer”.

Qu’aimes-tu le plus dans ton métier au quotidien ?

Toujours la spécialité de l’UI Design, vu que mon coeur de formation reste la conception, le graphisme et le design de manière générale.

En terme de tâche, c’est un peu lié, c’est la phase de conception quand un client n’a pas encore d’identité. Je trouve que c’est la phase la plus intéressante. On vient apporter un univers visuel qui correspond à la pensée d’une marque.

Et aussi quand on la change complètement ! Quand on a quelque chose d’existant et qu’on le transforme pour avoir quelque chose de plus nouveau et frais, qui correspond toujours à la marque.

Tu as ce type de mission actuellement ?

Oui ! En ce moment, on fait une refonte du site et de l’application. Comme c’est une refonte globale, on a commencé par la page d’accueil et les pages articles.

C’est un gros chantier et c’est très intéressant de mettre les mains dans quelque chose qui est assez complexe techniquement.
Un site média ce n’est pas comme les sites e-commerce et autres car il y a beaucoup de contraintes techniques. C’est challengeant de surpasser ces contraintes pour apporter une petite touche de design.

Vous aviez connaissance de ces contraintes ? Vous les avez anticipées ?

Pour l’instant, on connaît les contraintes et on les a anticipées.

Ça fait déjà un an et demi que je suis chez eux donc j’avais déjà commencé à travailler sur des projets de refonte du parcours d’abonnement. C’est à ce moment-là que j’avais découvert certaines contraintes.

Tu es donc arrivée chez UX Republic en juin 2020, qu’est ce qui a orienté ton choix à nous rejoindre ?

Je connaissais déjà, mais de loin. Je parcourais le blog de temps en temps.

J’ai été contacté par une RH et ça s’est fait très simplement, en échangeant. Il y a eu un bon feeling avec mon premier manager et j’ai senti qu’il y avait une bonne ambiance.

J’avais aussi la volonté d’apprendre de nouvelles choses et de faire du consulting.
En agence, on change toutes les semaines de projet, c’est comme des minis missions. Du coup, ça m’intéressait d’être chez un client et de pouvoir y rester longtemps pour mener un projet sur le long terme.

Tu as rejoint les équipes en juin 2020. Du coup, comment as-tu vécu ton arrivée chez UX Republic et ta mission dans ce contexte de crise sanitaire ?

Au sein du magazine culturel, il y a une politique de télétravail assez souple, avec plusieurs jours par semaine. Il y a une bonne entente et confiance dans les équipes donc ça se passe bien. C’est assez fluide, on profite de pouvoir faire des visios.

Ta méthode et tes outils de travail ont-ils évolué suite à cette période ?

Dans les agences de communication où je travaillais avant, je faisais déjà du télétravail donc pas de gros changements, bien que ce n’était pas des périodes aussi longues.

Ne plus voir ses collègues régulièrement et ne pas avoir de lien social c’est un peu pénible. Mais on fait beaucoup plus de visios sur Google Meet, je suis devenue experte sur l’outil !

Et il y aussi eu l’arrivée de Figma, qui est beaucoup plus intéractif avec les commentaires intégrés, ce qui rend beaucoup plus simple le fait de travailler à distance. Alors qu’avant, il fallait soit montrer son écran et donc être proche, soit envoyer un énorme fichier.

On a évoqué plusieurs fois les outils de production comme Sketch et Figma.
Avec ton rôle d’UX Designer est-ce que tu animes des ateliers ? Et du coup, comment as-tu vécu les ateliers à distance ?

J’ai très peu fait d’atelier et jamais à distance. Souvent, c’était chez le client, avec des post-it.

Par contre, on a fait des entretiens utilisateurs à distance. C’était plus compliqué à distance car on avait une cible d’utilisateurs assez âgée, ce n’était pas évident pour eux.

À part ce magazine culturel, est-ce que tu as fait d’autres missions chez UX Republic ?

J’ai fait une mini mission de deux semaines pour un organisme spécialisé dans l’aide à la création d’entreprises, qui propose des microcrédits pour les personnes exclues du système bancaire classique.

Puis, j’ai participé à un appel d’offres pour une société française chargée de la commercialisation et de l’exploitation des systèmes de lancement spatiaux qui s’est bien passée.

Et ensuite ma mission actuelle a débuté.

Du coup, tu es chez ton client depuis de longs mois, ça doit te changer par rapport à tes anciennes expériences.

Dans le groupe, il y a beaucoup de choses à faire et j’ai eu l’occasion de travailler sur plusieurs sujets différents.

Il y a toujours de nouveaux besoins car les choses n’ont pas évolué depuis quelque temps donc il y a un besoin de refondre les choses en profondeur.

En arrivant sur la mission, j’ai travaillé pour un autre titre du groupe, un magazine d’actualité hebdomadaire français, qui avait le même besoin de refonte globale des parcours d’abonnement et de l’espace utilisateur.

Peux-tu nous en dire plus sur l’organisation de ta mission actuelle ? Travailles-tu en équipe ?

Je suis en équipe avec un autre consultant d’UX Republic et on forme le petit pôle UI-UX design du magazine. On travaille en modulaire pour fabriquer tous nos éléments.

Être à deux permet de proposer plus de choses au client et de faire vite évoluer le produit. On travaille en ce moment tous les deux sur le chantier de refonte du site.

En modulaire, on peut parler de Design System du coup ?

Oui, complètement. À la base, il y en avait déjà un mais on l’a enrichi et refondu, notamment avec de nouveaux composants adaptés à la future charte visuelle.

C’est la première fois que tu travailles sur une mission en équipe ?

En agence de communication, je travaillais sur des travaux en équipe donc je retrouve mes repères.

Je préfère travailler en équipe pour avoir plus de recul sur ce que l’on fait et ça permet de se challenger pour aller toujours plus loin.
Alors que, lorsqu’on est seul, on prévoit telle ou telle chose dans la semaine, on n’a pas forcément le temps de se reposer des questions.

Et puis, c’est toujours sympa d’avoir des retours d’une personne qui fait la même chose que nous et qui se pose les mêmes questions sur une maquette.

Un livre, un film ou un documentaire sur le digital que tu conseillerais ?

J’aime bien les podcasts culturels qui relatent des faits historiques. Tu apprends des choses en travaillant.

Depuis que je travaille dans ce magazine culturel, j’écoute un peu plus les podcasts d’actualités comme L’heure du Monde.

Est-ce que tu as un designer ou un collectif de designer que tu suis sur les réseaux sociaux ?

Avant oui, mais maintenant j’ai plutôt tendance à regarder plusieurs sources. J’ai installé Muzli donc je reçois les alertes de plusieurs sites sur le design que je choisis de suivre.

Comme il y a un peu de tout, je trouve que c’est intéressant car on peut être inspiré par plein de choses différentes, pas forcément de quelque chose qui touche à notre métier.

Domitille, nous avons fini ! Encore merci pour notre échange ! Souhaites-tu ajouter quelque chose qu’on n’aurait pas abordé ?

(rires) C’est une bonne phrase de fin ! Non je pense

qu’on a fait le tour ! Merci à toi !