Le v-commerce au secours du retail

1- DÉFINITION : RÉALITÉ VIRTUELLE & RÉALITÉ AUGMENTÉE

Pour bien comprendre le v-commerce, commençons par définir la réalité virtuelle (VR) et la réalité augmentée (AR). Cette dernière consiste à enrichir le monde réel en y ajoutant des éléments virtuels. Ces éléments peuvent prendre différentes formes (texte, image 2D ou 3D, son…) et ne sont visibles qu’à travers un écran type smartphone, tablette, lunette, casque, écran…

Pokemon GO est l’application qui a le plus démocratisé cette technologie. Des images (les pokemons) sont superposées au monde réel que filme l’appareil. 

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La VR est un step plus loin en terme d’immersion. L’utilisateur est forcément équipé d’un casque, ce qui va à la fois l’empêcher de voir le monde réel mais aussi le plonger intégralement dans un monde virtuel. Pour peu que des écouteurs soit ajoutés et ce sont les deux principaux sens qui sont déconnectés; difficile alors de se situer dans l’espace et de gérer son équilibre. L’expérience en devient ultra-immersive. 

Petit test pour voir si vous avez-bien compris : Quelle image correspond à la réalité virtuelle et à la réalité augmentée ?

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Réponse : vr (Matrix) au dessus et ar (Iron Man) en dessous

Enfin, pour en savoir plus sur la VR uniquement je vous renvoie vers cet article de notre blog.

 

2- LE V-COMMERCE

Le v-commerce annoncé comme “LA” grande révolution. La date est même plus ou moins fixée puisqu’il ne s’agit pas d’attendre des évolutions technologiques ou techniques mais juste de garantir une transition.

Tout est prêt sauf le consommateur ! Il faut donc y aller doucement pour éviter le rejet. Les experts se laissent donc entre 3 et 5 ans pour introduire cette technologie au grand public. D’ici là, le v-commerce se limitera aux early adopters et à quelques expériences retail / street pour mettre en avant son image de marque.

L’introduction en douceur est donc la clé. Et pour cela quoi de mieux qu’une VR moins violente ou immersive ? Vous l’avez deviné (sinon c’est vraiment un article mal écrit) c’est la mission de la réalité augmentée.

Ne nécessitant rien de plus qu’un smartphone, la très grande majorité des Français sont prêts. Que ce soit pour communiquer (voir ci-dessous la vidéo Pepsi)

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=Go9rf9GmYpM&w=560&h=315]

ou pour compenser le non packaging (voir ci-dessous Heinz / Wheaties) cette technologie est déjà dans notre quotidien

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=yarZV3J-sig&w=560&h=315]

L’expérience mi-réelle / mi-virtuelle est le point de convergence entre le retail classique et le e-commerce. Le premier souffre très souvent de manque de place pour exposer ses produits alors que le deuxième manque d’émotions. La réalité augmentée vient justement réconcilier les deux. L’émotion d’être en boutique avec un vendeur et la profondeur d’un catalogue où tous les articles sont présentés et visibles, le tout personnalisable à son contexte. Voilà la promesse de la réalité augmentée !

L’expérience de Yihaodian est un des exemples les plus connus (vidéo en anglais) :

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=hJqIpIlR3nI&w=560&h=315] Tout comme celui d’Ikéa :
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=vDNzTasuYEw&w=560&h=315]  

Ce que propose Ikea peut ne pas paraître révolutionnaire. Mais pourtant ça l’est! Nous sommes tous déjà allés chez Ikea. L’expérience est rarement bonne. Beaucoup de monde, l’impression d’être obligé de suivre le parcours pré-tracé, manque de repères… Et la plupart du temps il est difficile de projeter le produit chez soi (sans parler des dimensions). C’est pourquoi Ikea avait commencé à proposer des configurateurs sur PC en boutique. Mais encore une fois l’expérience (bien qu’utile) reste pauvre. Avec cette solution de réalité augmentée Ikea corrige tous les “pain points” d’un coup. L’achat devient collectif, rapide et surtout fun.

Nous avions vu un exemple similaire proposé par Leroy Merlin à la Paris Retail Week en septembre dernier. La zone consacrée à la réalité augmentée et baptisée “Reimagine Shopper UX” était d’ailleurs assez mince. Il y a fort à parier que lors de la prochaine édition cette zone soit l’attraction principale.

 

CONCLUSION

Si la réalité augmentée doit (au moins) jouer le rôle de transition, le v-commerce est lui attendu comme le graal de la digitalisation des points de vente. Voire même pour certain comme la forme la plus aboutie de l’omnicanalité.

Stéphane Chilton, UX-Evangelist – Fondation UX-commerce @UX-Republic